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🐓| #FFF/#LFP - #Ligue1McDonalds - le debrief de la JournĂ©e 3

  • Photo du rĂ©dacteur: Arbitrez Vous
    Arbitrez Vous
  • il y a 7 jours
  • 6 min de lecture
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AprĂšs chaque journĂ©e de Ligue 1 McDonald’s, la Direction de l'arbitrage de la FFF analyse certaines situations qui ont nĂ©cessitĂ© le recours Ă  l'assistance vidĂ©o durant le week-end.


OLYMPIQUE LYONNAIS / OLYMPIQUE DE MARSEILLE

20e minute : alors que le ballon lui est adressĂ© Ă  l’entrĂ©e de la surface de rĂ©paration marseillaise, le joueur lyonnais n°16 parvient Ă  emmener le ballon avec lui en direction du but adverse. ArrivĂ© au duel avec le gardien de but qui s'est avancĂ© vers lui, l'attaquant pousse le ballon du pied gauche, puis se retrouve au sol. L’arbitre accorde alors un pĂ©nalty Ă  l’attaquant pour ce contact prĂ©sumĂ© avec le gardien, considĂ©rant que ce dernier n'avait pas touchĂ© le ballon et avait heurtĂ© la jambe de son adversaire. L’arbitre vidĂ©o analyse immĂ©diatement l'intĂ©gralitĂ© de la phase offensive, vĂ©rifiant non seulement une possible sortie prĂ©alable du ballon en ligne de touche, puis une potentielle main sanctionnable de l’attaquant, mais Ă©galement la nature du contact entre l'attaquant et le gardien de but. Sur ce dernier point, il conclut Ă  une chute de l’attaquant avant tout contact avec le gardien, et recommande donc Ă  l’arbitre un visionnage en bord de terrain pour annuler le pĂ©nalty. Face aux images, l’arbitre confirme l’absence de faute du gardien et la simulation de l’attaquant. Il reprend donc le jeu par un coup franc indirect pour l'Ă©quipe marseillaise et avertit l’attaquant.




L'analyse de la Direction de l'arbitrage


La vĂ©rification de la phase offensive de l’équipe lyonnaise avant le pĂ©nalty Ă©tait nĂ©cessaire et a occasionnĂ© un dĂ©lai normal d’analyse pour l'arbitre vidĂ©o. Si aucune image ne permet de conclure avec certitude Ă  une sortie prĂ©maturĂ©e du ballon, les images montrent clairement que l’attaquant lyonnais n°16 se laisse dĂ©libĂ©rĂ©ment tomber au sol aprĂšs avoir poussĂ© le ballon, en cherchant Ă  initier avec son pied gauche un contact avec le gardien de but. Au regard de la loi 12, il s'agit donc d'une simulation puisque l'attaquant a fait semblant d'ĂȘtre victime d'une faute. L'intervention de l'arbitre vidĂ©o a justement permis de corriger la dĂ©cision initiale et le fautif a logiquement Ă©tĂ© sanctionnĂ© d’un avertissement pour comportement antisportif.


TOULOUSE FC - PARIS SAINT-GERMAIN


45+6e minute : l'attaquant toulousain n°15 est en possession du ballon depuis l'extĂ©rieur de la surface de rĂ©paration adverse lorsqu'il dĂ©cide d'y pĂ©nĂ©trer. Il est alors arrĂȘtĂ© par la jambe droite du dĂ©fenseur n°25, ce qui incite l'arbitre Ă  siffler pĂ©nalty. Lors de la premiĂšre exĂ©cution de celui-ci, le ballon est d'abord repoussĂ© par le gardien de but parisien, puis il est rĂ©cupĂ©rĂ© par le dĂ©fenseur n°87 qui le relance Ă  l'extĂ©rieur de la surface de rĂ©paration. L’arbitre laisse le jeu se poursuivre pendant que l’arbitre vidĂ©o vĂ©rifie la conformitĂ© de l’exĂ©cution du pĂ©nalty. L'arbitre vidĂ©o intervient ensuite oralement auprĂšs de l'arbitre pour lui signifier que le dĂ©fenseur n°87 avait empiĂ©tĂ© dans la surface de rĂ©paration avant que le ballon ne soit bottĂ© par le tireur, et recommande Ă  l'arbitre de faire retirer le pĂ©nalty. L’arbitre dĂ©cide finalement d'arrĂȘter le jeu, de donner les explications reçues aux capitaines et de procĂ©der Ă  une nouvelle exĂ©cution du pĂ©nalty.



L'analyse de la Direction de l'arbitrage


La faute sifflĂ©e par l'arbitre ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une erreur manifeste, dans la mesure oĂč le dĂ©fenseur parisien dispute le ballon Ă  l'attaquant de façon imprudente, en mettant clairement sa jambe droite en opposition au dĂ©placement de l'attaquant. Par ailleurs, concernant l'exĂ©cution du pĂ©nalty, il appartient aux arbitres (arbitre central, arbitre assistant, arbitre vidĂ©o) de s'assurer de sa conformitĂ©. L'arbitre vidĂ©o a bien identifiĂ© l'empiĂštement du dĂ©fenseur parisien n°87 dans la surface de rĂ©paration avant le bottĂ© du ballon. Toutefois, les Lois du jeu stipulent qu'un "coĂ©quipier du gardien de but sera pĂ©nalisĂ© en cas d'empiĂštement avant que le ballon ne soit en jeu uniquement si l'empiĂštement a clairement influencĂ© le tireur ou si le joueur qui a commis l'empiĂštement joue le ballon ou dispute le ballon Ă  un adversaire, empĂȘchant l'Ă©quipe adverse de marquer un but ou de se procurer une occasion de but". La situation d'empiĂštement ne remplissant ici aucune de ces deux conditions, le pĂ©nalty n’aurait pas dĂ» ĂȘtre retirĂ©.



RC LENS - STADE BRESTOIS 29


55e minute : sur un ballon envoyĂ© dans la profondeur en direction de la ligne de la surface de rĂ©paration brestoise perpendiculaire Ă  la ligne de but, le joueur lensois n°38 lensois joue le ballon du pied droit avant d'ĂȘtre percutĂ© par le gardien de but brestois venu Ă  sa rencontre. L’arbitre siffle immĂ©diatement la faute en indiquant qu’elle se situe Ă  l’extĂ©rieur de la surface de rĂ©paration, et exclut le gardien de but pour avoir mis en danger l'intĂ©gritĂ© physique de l'attaquant, en collaboration avec son arbitre assistant le plus proche. L’arbitre vidĂ©o vĂ©rifie la situation, notamment l'endroit de la faute et la nature de celle-ci. En utilisant les diffĂ©rents angles de camĂ©ra, il parvient d'abord Ă  identifier que le contact intervient sur la ligne de la surface de rĂ©paration, puis confirme l'absence de hors-jeu de l'attaquant au dĂ©part de la phase offensive et la mise en danger de l'intĂ©gritĂ© physique de ce dernier. Il propose finalement Ă  l’arbitre de modifier le coup franc en pĂ©nalty. Pour avoir manifestĂ© sa dĂ©sapprobation de la dĂ©cision Ă  l'arbitre, le joueur brestois n°77 reçoit un carton jaune.





L'analyse de la Direction de l'arbitrage


La DA confirme l'analyse de l'arbitre quant Ă  la nature de la faute du gardien de but : celle-ci, rĂ©alisĂ©e avec vitesse et de façon non maĂźtrisĂ©e, avec la jambe droite en avant et le pied en l’air, et venant heurter directement l'adversaire, met en danger l'intĂ©gritĂ© physique de ce dernier. Elle doit donc ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une faute grossiĂšre au sens de la loi 12 et sanctionnĂ©e par un carton rouge. Par ailleurs, en retenant trois angles de camĂ©ras (plan serrĂ©, loupe gauche et loupe droite), le travail de l'arbitre vidĂ©o montre que le premier contact entre le gardien de but et l'attaquant se situe sur la ligne de surface de rĂ©paration. Ainsi, puisque "les lignes font partie intĂ©grante des surfaces qu'elles dĂ©limitent" (loi 1), la dĂ©cision technique attendue Ă©tait bien un pĂ©nalty. Enfin, dans le cadre des nouvelles rĂšgles en vigueur dans les Lois du jeu qui prĂ©cisent que "seul le capitaine peut s'adresser Ă  l'arbitre", ces rĂšgles ayant Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es Ă  l'ensemble des clubs de L1 et rappelĂ©es par l'arbitre avant la rencontre, la dĂ©sapprobation du joueur brestois n°77 devait effectivement ĂȘtre sanctionnĂ©e par un avertissement.


AprĂšs le coup de sifflet final : alors que l’arbitre vient de siffler la fin de la rencontre et que l'arbitre assistant n°1 est en train de rejoindre l'arbitre central sur le terrain, le capitaine brestois n°8 dĂ©cide de manifester sa dĂ©sapprobation de façon ostentatoire en s'adressant Ă  l'arbitre assistant dans un mouvement rĂ©pĂ©tĂ© de croisement Ă  l'horizontale de ses bras. L’arbitre assistant indique Ă  l’arbitre le comportement sanctionnable du joueur et l'arbitre prend la dĂ©cision d'avertir ce dernier. Ayant prĂ©alablement dĂ©jĂ  reçu un premier carton jaune, le joueur brestois n°8 est donc exclu. Quelques instants plus tard, s'Ă©tant dĂ©placĂ© depuis sa surface technique, l’entraĂźneur de Brest se retrouve sur le terrain face aux arbitres. Il effectue plusieurs gestes contestataires avec ses bras et manifeste Ă©galement sa dĂ©sapprobation. L’arbitre dĂ©cide finalement d'exclure l'entraĂźneur pour ce comportement.



L'analyse de la Direction de l'arbitrage

La loi 5 prĂ©cise que "l'arbitre a autoritĂ© pour imposer des sanctions disciplinaires [...] jusqu'Ă  ce qu'il quitte [le terrain] aprĂšs la fin du match". Par consĂ©quent, le comportement du joueur brestois n°8, considĂ©rĂ© par l'arbitre comme une manifestation de la dĂ©sapprobation du joueur en paroles ou en actes et confirmĂ© par une gestuelle explicite et manifeste, est bien sanctionnable par un carton jaune. Par ailleurs, l'exclusion prononcĂ©e Ă  l'encontre de l'entraĂźneur brestois est aussi conforme aux Lois du jeu, en particulier la loi 12 qui stipule qu'un officiel d'Ă©quipe doit recevoir un carton rouge s'il "pĂ©nĂštre sur le terrain pour chercher la confrontation avec un arbitre (y compris Ă  la mi-temps ou Ă  l'issue du match)". La DA rappelle enfin que, dans un objectif d’échanges et d’ouverture, elle a instaurĂ© la possibilitĂ© d’un dialogue dĂšs 30 minutes aprĂšs le coup de sifflet final entre le capitaine et/ou l’entraĂźneur (ou son reprĂ©sentant) et l’arbitre, dans le vestiaire de ce dernier. Ce moment ne peut naturellement se tenir qu'Ă  la condition expresse d'un climat de respect et d'Ă©coute rĂ©ciproques.


Source : Direction de l'Arbitrage FFF

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